dimanche 17 mai 2015

Quelle belle surprise L'Équateur!

Ce fut rapide mais la troisième étape du Road Trip s'est déjà finie par Otavalo (pas d'article, juste des photos sur Facebook).

Nous n'avions pas réellement préparé notre itinéraire Équatorien aussi consciencieusement que pour la Bolivie et le Pérou.
À certains moments, nous nous demandions ce que nous allions faire le lendemain comme par exemple: voir la côte ou les sommets? Aller au nord, près de la frontière colombienne ou rester visiter le centre plus longtemps? 

C'est pour ça que l'on peut dire que cette partie "intermédiaire" fut une merveilleuse surprise! 

Justement, petit topo de toutes ce belles surprises:
  • Les marchés: Rien à voir avec ceux vu auparavant! Ici, peu (pas) de touristes donc peu (pas) d'attrapes nigots et des vendeurs bien plus agréables et "authentiques". Riobamba sans chichis et Otavalo, grand et rempli de curiosité. 

  • Les villes coloniales, merveilles architecturales où lorsqu'on s'y promène, on a l'impression de revenir dans le passé. 

  • Banos, royaume d'activités en tout genre (thermes, cascades, ..) où, même si c'est fort touristique, se promener dans la nature exceptionnelle de ses environs, permet de s'évader.

  • Ingapirca, site méconnu mais tellement important pour comprendre le passé, le présent et le futur des différents peuples qui composent la population d'Equateur.


  • La gentillesse des Équatoriens: partout où nous nous sommes rendus, personne ne nous a déçu et nous ne comptons plus le nombre de personnes qui nous ont abordé juste pour taper la causette (Le plus bon accueil reçu pour l'instant).


Si vous avez l'occasion de venir visiter ce beau et étonnant pays, n'hésitez pas car cela en vaut la peine (En plus un vol Bxl-Quito ne coûte pas si cher (600-700€ A/R)).

Pour la suite et fin de l'aventure, Cuba, nous ne saurons pas poster que ce soit sur le blog ou Facebook car là bas, internet n'existe pas ou presque, est lent et surtout hors de prix. 
Ça serait dommage de se priver d'une activité juste pour ça ..
Mais nous reviendrons lorsque nous serons de retour à Cayenne afin de vous faire profiter de cette île si secrète et bien gardée des Caraïbes!  ;-)

Hasta luego todos

lundi 11 mai 2015

Quito

Après 2 petites heures de bus (ça nous change des autres pays où les distances entre les villes étaient énormes), nous arrivons un peu perdu dans l'immense gare des bus de la capitale Équatorienne: Quito. 

Nous ne savons pas vraiment où nous nous trouvons car la ville est grande (presque 30km de long) et il existe 3 types de "métros" pour la traverser. 
Heureusement, comme partout dans ce pays, nous sommes vite aidé par d'illustres inconnus prêts même à nous accompagner jusqu'à notre terminus! 
C'est ça la gentillesse des Équatoriens.

Quito est une ville qui existe depuis des siècles et fut un lieu de culte et de culture important pour les Incas. À l'arrivée des Espagnols, le général Ruminahui, conscient de sa probable future défaite, préféra raser la ville plutôt que de la livrer aux envahisseurs. Benalcazar fonda alors la ville actuelle de Quito en 1534.
Pour ne pas changer à leur bonne habitude, les conquistadors détruisirent ce qu'il restait des temples incas et en utilisèrent les pierres pour construire églises, monastères, palais etc et convertir de force le peuple local...

Nous avons eu la chance de trouver un hôtel dans le centre historique afin d'être au plus proche de tout ce qu'il y a à visiter ici.
La journée, les rues sont remplies de vendeurs, d'animations diverses et variées. 
La (mauvaise) surprise arriva la nuit tombée: les rues deviennent glauque, remplies de prostituées, de drogués, d'alcooliques et de bonhommes bizarres ... :/
Pas rassurant surtout que pour manger, il faut prendre le métro pour aller dans le quartier touristique "Mariscal".

Enfin, ce n'est qu'un détail!  ;-)
Visite de la Compania de Jésus, du monastère Saint François d'Assise, des bâtiments coloniaux, des musées d'art pré-colombien, des marchés etc.. Un beau programme. 


Couvent Saint François


L'Équateur, ça vous fait bien évidemment penser à la fameuse ligne imaginaire qui délimite la terre en deux parties bien égales?!
Et bien c'est justement là que nous allons nous rendre: "Le mitad del Mundo".

Ce lieu n'est ni une ville ou un village mais un ancien repaire scientifique où furent réalisées d'importantes recherches et entre autres, où fut calculée la forme exacte de la terre.
Actuellement, cela ressemble plus à un parc d'attractions pour touristes ou Équatoriens aisés avec tous les snacks et boutiques de souvenirs. 





En résumé, c'était pas génial, un peu ringard même!
La seule "attraction" que nous avons aimé, c'était le planetario qui explique ce qu'il y a dans l'espace et l'importance du ciel et des étoiles pour les peuples d'Amérique du Sud.
Mais bon, le fait de se dire qu'on était au milieu exact de la terre équilibra la balance ;-)

Une figure Équatorienne importante fut sans aucun doute le peintre mondialement connu: Guayasamin.
Pétri d'esprit révolutionnaire, il a dépeint avec une verve expressionniste hors du commun (un style à la Picasso), toute l'horreur de la vie sous les dictatures, de l'oppression, de la pauvreté et du racisme. 
Ça a l'air moche dit comme ça, mais nous qui ne sommes pas trop peinture etc, nous avons apprécié du début à la fin tellement c'est original et d'une certaine façon réaliste.


L'atelier du maître


La visite consiste à se "promener" dans son incroyable villa, véritable chef d'oeuvre architectural où sont exposées bon nombre de ses oeuvres mais aussi d'autres artistes de notre époque et la "Capilla del Hombre": sorte de bunker regroupant toutes ses toiles les plus grandes par la taille (genre 2m sur 10).



Retour à Quito pour dans quelques jours, ses rendre dans un des plus célèbres et important marché indien d'Amérique du Sud: Otavalo! 

Hasta luego y besos!

mardi 5 mai 2015

Le marché de Riobamba et Banos, la route des cascades.

Une fois n'est pas coutume, nous n'allons pas vous parler de la ville où nous sommes car elle n'a que peu d'intérêt ..
Le seul point important est que Riobamba est entourée par pas moins de 6 volcans (la plupart éteints depuis longtemps! Enfin, on espère ..)
Ce fut la première ville construite par les Espagnols mais elle fut complètement détruire par un tremblement de terre en 1797 et reconstruite 14 km plus loin (ça devait suffire en cas de nouveau séisme) près de Cajabamba.

Nous sommes ici pour le marché indien le plus réputé de la région si pas d'Equateur (après Otavalo bien sûr! ).
Celui ci est séparé en 3 parties bien distinctes: la partie textile, le marché aux fruits et légumes et le marché aux bestiaux.





Riche en couleurs et en odeurs, la ville et le marché sont en pleine ébullition!
Les paysans des communautés andines voisines sont descendus pour vendre leurs produits et les stands s'étendent sur des centaines de mètres dans les rues, regorgeant de fruits, de légumes, de textiles, de bestioles et de babioles en tout genre.


Pas de chichi, ici, même les hommes font de la couture!


Vous voulez savoir le must? 
Nous sommes les seuls touristes ici car peu sont ceux qui passent par Riobamba; Banos n'étant qu'a deux petites heures.
Donc c'est le pied, nous pouvons profiter d'un lieu important pour les habitants locaux sans être accostés de toute part pour nous faire acheter du "faux" artisanat. 
Nous pouvons nous promener à notre aise, nous arrêter, faire demi tour, bref la liberté! Choix stratégique et payant car c'est comme ça que nous avons pu admirer la vraie Équateur et ses habitants. 

3 jours de visite à Riobamba et nous voilà parti pour Banos (salle de bain en espagnol), ses eaux thermales réputées dans tout le pays et la route des cascades qui mène à Rio Verde.

La ville est petite, sympa et dispose d'un sacré paquet d'agences où nous allons prendre des renseignements sur les différentes activités possibles (vtt, cheval, ballade dans la jungle, saut à l'élastique, ...)

Le soir venu, nous enfilons notre maillot direction les thermes de la vierge (les plus typiques des 3 "stations" thermales de Banos).

Le 1er bain est un peu trop chaud pour nous car la température flirte avec les 45 degrés! Il y a quand même quelques irréductibles car vont y faire trempette ..
Le 2eme est glacé, 10-15 degrés tout au plus. Un bref aller-retour dedans et nous voilà frigorifiés :/
Le 3eme est vide car ils nettoient l'eau 2 fois par jour (on est arrivé un peu tard en fait).
Le 4eme, là où il y a le plus de monde, est un bain d'une température agréable (+/30).
L'eau est chauffée naturellement par le volcan Tungurahua situé non loin et arrive directement dans la station, ce qui fait qu'elle est chargée de minéraux bon pour la santé. 


La couleur de l'eau c'est les minéraux hein!
Le jour suivant, nous louons des vtt dans une agence où le propriétaire parle espaglish mais parvient quand même à nous expliquer l'itinéraire et les stops possible sur le chemin.


Avion, bus, 4x4, cheval et maintenant vtt; on aura tout essayé! 

La route est en descente (parfois un peu de plat ou de montée), elle longe le Rio Pastaza situé en contre bas mais nous ne sommes pas seuls car elle est fréquentée par des camions, bus et autres engins rutilants; ce qui ne nous met pas franchement à l'aise ..
Heureusement par endroit, des pistes cyclables ont été aménagées pour nous permettre de filer, cheveux au vent! 



Sur tout le long du chemin, sont installées 7 "tarabitas" (sorte de nacelle métallique) reliant les deux rives et passant au dessus d'un beau vide à faire tomber malade une personne ayant le vertige. 

Si j'te dis qu't'es tendue, t'es tendue!

Le clou du spectacle fut "El Pailon del Diablo" (le chaudron du Diable)!
Deux heures plus tard (2h pour 18km de descente, nouveau record! ;-) ), à l'entrée du village, un petit chemin plonge à l'aveugle, au coeur d'une forêt déjà bien épaisse (alors que l'Amazonie est encore à plus de 60km), vers ce fameux chaudron. 




Surgissant d'une faille dans la roche, nourrie par les eaux du Rio, l'eau de la chute tombe de plus de 80m de haut dans un grand fracas. 
Le bruit est tellement fort qu'on dirait le tonnerre et la cascade tellement grande et puissante qu'on se disait que si par malheur quelqu'un tombait de la haut, c'était la mort assuré! 







Après ce fabuleux spectacle, nous remontons sur Banos des étoiles plein les yeux et des images plein la tête. 
Le jour suivant, KeKe avait prévu un saut à l'élastique du haut du pont San Francisco mais le mauvais temps en a décidé autrement: trop dangereux avec la pluie et le vent. Ce n'est que partie remise! En attendant le bus, petit moment de détente avec les banos de cajon (sorte de boîte remplie de vapeur aux huiles essentielles).




Dès à présent, direction la capitale, Quito pour ses bâtiments coloniaux et son histoire liée aux colons Espagnols.

Ciao muchachos!

vendredi 1 mai 2015

Cuenca et Ingapirca

Équateur, nous voici! 

La troisième étape de notre aventure nous mène en Équateur, pays bien différent de ceux dans lesquels nous sommes passés. 
Ici, les villes coloniales et les marchés indiens (et autres) constitueront la bonne partie de nos visites et découvertes. 

Après un passage rapide à la frontière (pas comme nous l'avions vécu au passage Bolivie/Pérou) ultramoderne Pérou/Équateur, nous arrivons dans le sud, à Cuenca.

C'est la troisième ville du pays (classée en 1999 au patrimoine culturel mondial par l'UNESCO) et un véritable musée à ciel ouvert!
Que ce soit le parc principal, les nombreux bâtiments ou les rues taguées de magnifiques graffitis, tout dans cette ville nous confronte à l'art ancien ou moderne. 



Le chapeau de feutre typique de Cuenca


Le seul "vrai" musée que nous avons visité fut celui du squelette où un bon paquet d'os des animaux d'Equateur (et 2-3 exotiques genre éléphant) sont exposés.
Le Cuenca moderne ne montra que peu d'intérêt mis à part le Rio qui sépare les deux quartiers et un petit site archéologique. 




Le jour suivant, nous prenons le bus pour Ingapirca (en quechua, "muraille inca"),
LE site archéologique le plus important d'Equateur!
Petit résumé de l'histoire entourant ce lieu très important dans la culture et l'histoire équatorienne.

Avant de devenir le principal témoignage de la présence inca en Équateur, ce site fut d'abord un site canaris (prononcer "caniaris"), qui le nommairent eux-mêmes "Hatun Canar".
C'est par après que l'inca Huayna Capac ordonna la construction des bâtiments incas du site, et notamment du temple du soleil. 
Au départ considéré comme une forteresse, la construction principale apparaît aujourd'hui comme un lieu de culte, un centre religieux consacré au soleil mais aussi à la lune, très importante pour les canaris.



À l'arrière plan, la reconstitution d'une maison de l'époque.
Au premier plan, au centre des pierres fut retrouvé le squelette d'une figure importante entouré de bijoux, tissus,  céramiques et d'autres squelettes (des servants).

Les restes du temple du soleil
Le visage de l'inca

Ingapirca fut vraiment une bonne et belle surprise car nous ne nous attendions pas à voir un tel site aussi bien conservé et aussi loin de la culture inca Péruvienne.
Tout est magnifiquement bien entretenu et la visite faite avec un guide passionné par l'histoire de son pays et de ses ancêtres, nous a permis de ressentir l'importance de ce lieu et de la vie qui régna pendant des décennies ici.

Maintenant, pour ne pas changer les bonnes habitudes, nous prenons le bus en direction cette fois de Riobamba et de son marché indien local ..

Hasta luego todos!